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    Vendredi 31 décembre 2010, 18h 20


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  • Pouvons-nous faire du neuf ? Je réponds : oui. 2011 doit être l'année de la gauche combative, innovatrice donc de la gauche de la rupture. La rupture, ce n'est pas la table rase, c'est élaguer tout ce qui n'est plus en mesure de donner des fruits afin de fortifier la plante dont les racines plongent dans le terreau fécondant des conquêtes sociales et politiques avec lesquelles la grande Révolution française a irrigué ses sillons et à sa suite tous ces laboureurs du champ social poussant profond le soc de l'Égalité pour que germent et croissent la Fraternité et la Liberté, graines engendrées par une Justice toujours plus sociale.

    Je souhaite que dès la mi-année 2011 la gauche non-capitularde ait mis au point un programme de gouvernement solide et qu'une équipe soit présentée aux Français, équipe comprenant le ou la candidate au poste de Président(e) de la République, le ou la future  premier ministre, le ou la future ministre des finances, le ou la future ministre de l'industrialisation, le ou la ministre de la planification écologique, etc. Et que ce gouvernement batte la campagne en venant présenter aux Français les mesures qu'il mettra en place dès le lendemain de l'élection.

    Je fais confiance, hélas, au Président actuel,  à son gouvernement, et à  ses parlementaires pour aggraver dans les mois à venir les conditions de vie des Français salariés et chômeurs, jeunes et moins jeunes, c'est pourquoi j'attends des forces politiques les plus conscientes qu'elles œuvrent avec courage et détermination pour ranimer la flamme civique et sociale. Pour en finir avec la pure résignation de soi-même. L'horizon du bien commun doit enfin se sibstituer à l'illusion commune que l'être humain n'a pour seul horizon que son bien propre.

    Daniel Mérino


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  • Après avoir eu connaissance de cette information par l'excellent blog de mon ami Jonathan Halimi (Blogueur perspicace, toujours vigilant et à l'humour redoutable), j'ai envoyé tout à l'heure à la presse, le communiqué suivant :  

     

    Je tiens à faire connaître mon profond désaccord après avoir constaté que les chaînes de service public ont été, une nouvelle fois, utilisées aujourd'hui pour retransmettre une cérémonie religieuse.

    Certes, la journée de Noël est une journée importante pour beaucoup de nos concitoyens et il ne saurait être question de blesser qui que ce soit dans ses convictions intimes.  Mais, la religion est, et doit demeurer, une affaire privée. Il existe par exemple désormais des chaînes privées qui peuvent assurer la retransmission de la messe de Noël, ce n'est donc pas au service public de prendre en charge cette tâche.

     

    Ce que l'on accorde à un culte devrait logiquement être accordé à tous les autres, et ainsi se met en place un engrenage sans fin. Je ne le souhaite pas. A l'inverse, plus que jamais, c'est de laïcité dont nos citoyens ont besoin et non d'un envahissement constant de l'espace public par telle ou telle pratique religieuse.

     

    De plus, au cours de la cérémonie retransmise ce matin sur France 2, au cours de son homélie, l’Evêque a déclaré : "C'est une véritable douleur d'entendre que chaque année des millions d'enfants sont avortés dans le monde. Quelle perte pour nos familles, nos pays et l'humanité entière" (signalé par le blog de Jonathan Halimi  ).

     

    Les différentes religions sont totalement libres de diffuser leurs préceptes auprès de leurs fidèles. Mais, je considère que ce n'est pas au service public de relayer de tels discours culpabilisants pour les femmes qui font le choix d'avorter. Dans le contexte actuel, marqué par de nombreuses fermetures de Centres IVG, cette phrase est une attaque supplémentaire contre les droits des femmes à disposer librement de leur corps. La longue marche pour l'émancipation des femmes n'a pas besoin de sermon.

     

    Avec d'autres personnalités et organisations, je compte m'adresser dans les jours qui viennent à M. Rémy Pfimlin, Président de France Télévision, afin de lui faire connaître mon opinion et de lui demander des précisions sur la manière dont il entend faire respecter la laïcité dans le service public audiovisuel.


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