• L'union n'est pas un reniement

    L'union n'est pas le reniement, l'union n'est pas l'affaiblissement. Lorsque l'on est solide, sur sa pensée, sur ses valeurs, sur son engagement, sur qui l'on est, on a envie d'aller vers l'autre et de créer du commun avec celles et ceux qui partagent les mêmes combats.

    Cette union, elle est la condition incontournable pour que la gauche radicale puisse atteindre la victoire, comme nous l'avons presque fait en 2017. L'objectif de mon combat, depuis mon adhésion en 1969, est de changer la vie des gens concrètement, d'appliquer notre programme, de faire partager nos idées, de construire une République citoyenne, sociale, une Nation qui protège. Je ne me résous pas à être dans l'opposition sans donner de perspectives politiques concrètes, à ceux et celles, qui veulent, qui ont besoin que cela bouge rapidement.

    En ce sens, j'ai apprécié les propos tenus par Jean-Luc Mélenchon dans sa dernière vidéo. Son adresse aux communistes, construite, argumentée, apaisée, appelle à être collectivement à la hauteur de l'enjeu.

    Je souhaite avec mes camarades prendre pleinement ma part, dans la construction d'un programme avec la FI et qui veut s'y joindre, dans les actions militantes, présidentielles comme législatives. Pas derrière, mais aux côtés.

    Le PCF, de part son histoire, ses idées, son projet de société émancipateur, est incontournable. Mais seuls, nous nous enfermons dans le témoignage. Quelles perspectives en 2022 allons nous donner aux jeunes qui aspirent à une vie digne ? Aux femmes qui exigent d'égalité ? Aux précaires ? Aux salarié.es qui se battent pour leur place dans l'entreprise, pour conserver, développer et transformer dans le sens du développement durable notre industrie ? Valoriser l'action des femmes et des hommes d'éducation, de recherche, de création, de culture, qui sont aussi l'essence de notre pays ? Pour toutes les femmes et hommes qui souffrent des ravages du capitalisme, du libre échange sans contrôle et de la perte de notre souveraineté ? Leur propose-t-on la division des voix, le choix entre Le Pen et Macron?

    Nous sommes de toutes les luttes, des mêmes luttes, des mêmes votes à l'Assemblée. Les erreurs du passé doivent être dépassées, l'enjeu est trop important.

    Les militantes et militants communistes choisiront, en souveraineté, dans le respect des débats contradictoires.
    Je verse ainsi ma position au débat, en amitiés.

     

                                                                                                                                                            Marie-George BUFFET


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