En déclarant que "Sarkozy c'est un peu Daladier à Munich" ce matin sur LCP à propos de la dernière rencontre entre le Président de la République et Angela Merkel, Jean-Marie Le Guen a franchi la limite. À gauche on ne peut rester silencieux sur cette déclaration qui déshonore son auteur.

Oui la construction libérale de l'Europe est en crise, oui nous devons changer radicalement le cours d'une politique française qui colle trop à celle du gouvernement d'Angela Merkel ce qui n'est bon à terme pour aucun peuple d'Europe.

Mais cela doit se faire en éclairant nos concitoyens sur les enjeux de la période, en débattant sur les solutions pour sortir le pays et l'Europe de l'emprise du système financier international, pas en jouant sur la peur et la xénophobie.

Le Guen se rend-il compte où peuvent mener de telles déclarations et qui à terme elles avantagent ? Certainement pas la gauche. S'est-il seulement rendu compte qu'il compare ainsi indirectement l'Allemagne d'aujourd'hui au Reich d'Adolf Hitler ?

Tant d'outrances ne sont pas dignes de la campagne à laquelle ont  droit nos concitoyens ! Décidément, après les déclarations de plusieurs de ses proches qui ont insulté Jean-Luc Mélenchon en l'accusant de faire le jeu de la droite et l'extrême droite, il est urgent que François Hollande ramène à la raison son entourage.