Il y a beaucoup à apprendre de la manière dont la société réagit à l'éruption du volcan islandais. L'événement occupe une place considérable dans les médias. C'est normal ? Sans doute, mais rappelons tout de même qu'à cette heure l'éruption n'a fait aucun mort. Estrosi a osé une lamentable comparaison en déclarant que les travailleurs de la SNCF qui faisaient grève malgré le volcan auraient été capables de faire la grève du déblaiement à Haïti après le séisme. Or le tremblement de terre d'Haïti a fait, lui, au moins 220 000 morts. On dénombre 1,3 million de sans-abris. À comparer aux quelques milliers de sans-vacances cloués dans les aéroports. Pourtant la presse ne parle plus de la catastrophe d'Haïti. Utile piqûre de rappel : le traitement médiatique de la réalité n'est jamais objectif. Il exprime une représentation du monde socialement construite dans laquelle les pauvres ne tiennent pas le premier rôle.
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