Après Nantes, Metz, Villeurbanne, Montpellier, le général Mélenchon en tête de l’armée du peuple vient de remporter une nouvelle victoire : celle de rendre audible aux citoyens le vote, ce 21 février, du Mécanisme Européen de stabilité.

Plus encore : il vient d’obtenir, pour éviter que les députés, qui vont s’abstenir et trahir, ne le fassent discrètement à main levée, que le scrutin soit nominatif.

C’est à cette bataille que nous assistons.

Ce mécanisme Européen de Stabilité, sorte de Dracula au service des banquiers, allait être imposé aux peuples d’Europe dans le plus grand secret, quand, à Montpellier, devant plus de 9000 personnes ,le général ,avec ce langage clair qui le distingue de ses rivaux, expliqua ce qu’était le monstre et comment il fallait l’assaillir.

« Ecoutez-moi, écoutez-moi ! » dit il à tous dans un de ces élans passionnés qui fascinent son auditoire. « Ecoutez ce qu’est ce MES ! »

Il faut dire que la foule des meetings est inexperte en politique et que, se rendant à ces assemblées pour tâter l’ambiance et s’exciter, elle se calme et écoute, apprenant ce que tout peuple doit savoir : comment on veut le tondre et le saigner .

Ce n’est pas une langue de bois, la langue du général Mélenchon, c’est une langue de feu, une langue d’air, une langue d’eau qui coule en torrent, une langue élémentaire.

« Savez-vous ce que c’est que ce MES ? Il se trame en secret ! Il est impossible de savoir comment se passent les négociations ! Même pour moi qui suis député Européen ! Ce sera une société anonyme, basée au Luxembourg ! Et il sera interdit d’entreprendre contre elle aucune action judiciaire, administrative ou législative ! Vos députés n’y pourront rien !

C’est ce MES qui va être voté le 21 à l’Assemblée !

Mais nous le 21 ! Nous serons devant la porte !

Après le MES, début mars, viendra le vote du traité. Ecoutez bien ! Voté mais pas signé. Quel traité ? Il est actuellement interdit d’avoir des déficits à plus de 3% et personne n’y arrive. Baissez vos dépenses nous dit-on ! Lesquelles ? Quel est le sens de la folie de ces gens ! Le déficit augmente car il y a moins d’impôts ! Quand le service public recule, l’activité se contracte ! Avec ce traité, il sera interdit de dépasser 0, 5% ! C’est la mort garantie !

Ce qui est absurde dans cette idée, c’est qu’ils l’aient eue !

Voilà quel sera le destin de tous les pays qui signeront le traité : il leur sera impossible de voter le budget chez eux sans l’avoir présenté ! Il faudra demander la permission ! La permission pour exister ! La permission pour emprunter ! Les maîtres ne seront ni eux-mêmes, ni vous-mêmes, ni les communautés mais les banques !

Je demande que toute la gauche se rassemble le 21 février pour dire « non » au MES. J’adjure mes camarades socialistes de dire « je Votre contre ! »

A ce moment du discours, le général Mélenchon est confronté à une situation que l’on pourrait comparer à la quadrature du cercle. Il s’agit de ses rapports avec les socialistes. Pour être plus clair avec les sociaux-démocrates qui sont devenus, peu à peu, les kapos du libéralisme. Ils aident à creuser les tombes en participant aux fêtes de la musique. Le peuple qui les a fondés, ils l’ont abandonné.

Or Mélenchon qui a travaillé avec eux plus de trente ans, les quittant car il ne voulait pas glisser à droite, est confronté à leurs reproches : s’il attaque Hollande il fait passer Sarkozy. Il faut voter UTILE. Voilà pourquoi il dit et redit « Hollande n’est pas pour moi un ennemi mais un concurrent. »

Mais ce ne sont que des mots. Pour Mélenchon, Hollande est un clou dans le cœur, un désespoir, une rage, cette rage, qu’à travers les siècles, les hommes brillants ont eu de voir moins brillants qu’eux au pouvoir. Non pas des hommes mais des ombres, les ombres sur lesquels soufflent les bouches secrètes de ceux qui volent le peuple. « Travaille ! Tais-toi ! Bats-toi pour moi et nourris-moi ! Et moi, je ne te devrai rien mais je te prendrai tout ! »

Le peuple. Nous sommes tous le peuple. Le peuple en guerre contre les fous. L’éternité des fous qui veulent être le Tout .Mégalomanes.

Ces fous qui veulent que le 21 avril soit voté le MES.

A ce sujet la position de Hollande est claire. Il a décidé que ses troupes voteraient le MES . Et qu’elles demanderaient ensuite à ce que le traité soit renégocié.

On reconnaît bien là les façons d’agir de Hollande. L’illogique est sa bannière. Ce qu’il dit aujourd’hui est bafoué demain. Pour Hadopi, il a changé plus de dix fois d’avis. Il accepte. Il renégocie. Il attaque les banques. Il les rassure !

Mais Mélenchon, ce soir-là à Montpellier, dans une sorte de désespoir angoissé, le dénonce. Hollande n’a pas bien lu les conditions du MES et du traité. Si on accepte le MES, il sera impossible de renégocier ! Impossible ! Comment se fait-il qu’Hollande n’en soit pas informé ? Il n’a pas de bons traducteurs ? Car le traité est proposé en anglais « La langue de l’occupant » !

« Il ne faut pas qu’ils croient que vous n’êtes pas au courant ! N’en perdez pas une miette ! Vous êtes des citoyens ! Ce pays est à vous ! »

Comment certains peuvent-ils encore imaginer que Mélenchon soit là pour regrouper des électeurs et les offrir à Hollande ? Au train où vont les choses aucun membre du FDG ne votera Hollande ! Et ce ne sera pas la faute de Mélenchon. Ce sera la faute de Hollande.

Mélenchon, ce soir là à Montpellier, devant neuf mille personnes entassées sur deux étages revient vers le passé . Lors de ce fameux congrès de Versailles où le peuple de France a été dépossédé de son « non » par la volonté de Sarkozy et l’abstention des socialistes.

« A Versailles, Sarkozy avait besoin des 3/5 des voix. Moi et 115 autres nous avons voté « non ». je sais qui a voté pour. Mais le plus grave ce sont ceux qui se sont abstenus. Je l’ai dit à François Hollande : Ce que tu as fait, n’est pas correct ! Toi et les autres vous vous êtes abstenus ! »

Et se tournant à nouveau vers le peuple qu’il tourne et retourne dans un don de parole qui semble inépuisable :

« C’est la grande partie qui se joue ! C’est une décision qui peut retentir comme un coup de tonnerre et changer l’Europe tout entière ! Le peuple allemand nous observe ! Le peuple, prêt à nous donner une réponse populaire ! On vous dit que toutes ces histoires ce n’est pas pour vous ! Si, c’est pour vous ! Il s’agit de votre avis ! C’est la vie qui est là et qui pulse ! »

Ce discours, ces révélations, cette crainte, car l’ennemi est à nos portes, non seulement embrase ceux qui assistent au discours de Montpellier mais tous ceux qui l’ont vu sur LCI et sur le net.

Aussitôt la résistance s’organise .

Et pour commencer sur « Warbook ».

Ancien nom : Facebook.

Le temps n’est plus où l’on était sur Facebook pour dire « coucou ! » aux copains et mettre quelques photos des enfants. Facebook, à présent, est devenu « Resistancebook », « Freebook », « Occupy the world book ». Le nombre de groupes qui se forment, se lancent et militent est infini. Dans toutes les langues. Dans tous les pays. Pour Fukushima, contre la dette, pour le front de gauche, pour les animaux, pour les nouvelles énergies, nouvelles fleurs de la prairie de la démocratie !

On dit que la CIA espionne tout le monde. Bon courage ! Ils doivent avoir des journées occupées ! Leurs machines à espionner seront bientôt explosées tant il y a de doigts qui voltigent sur les pianos-claviers, symphonies pour un nouveau monde : réveil des peuples ! Engagement ! Résistance !

Sur « Warbook », les initiatives se rapportant au MES sont multiples. On publie des lettres types,des listes de députés, chacun encourage l’autre à en envoyer le plus possible avant ce fameux 21 fevrier qui est attendu de pied ferme.

C’est l’écho de cette indignation que traduit Raoul-Marc Jennar en publiant sur son blog médiapart : « Un coup d’Etat se prépare le 21 février. »

Qui ne comprend pas que cet engagement, cette expression d’un refus populaire, que rend plus puissant encore le dimanche où Athènes a brûlé, est lié au discours de Mélenchon à Montpellier ?

Certains, sur Agoravox, disent que Mélenchon est un suppôt d’Israël, un franc-maçon acquis à la cause des banques, un traître patenté mais je voudrais leur poser une seule et unique question :

Ont-ils compris ce qu’était le MES ? Ont-ils compris quel rôle tenait Mélenchon dans la dénonciation de ce qui est en effet un coup d’Etat, un de plus après l’arrivée des Mario brothers de la Goldman Sachs ?

Que Mélenchon soit du Sud, du Nord ou de l’Ouest , cela empêche-t-il la réalité de ce traité ? Doit-on le laisser faire sans rien dire ? Ne doit-on pas en parler et agir ? Doit-on discuter du sexe des anges quand le sexe des diables s’occupe à nous défoncer ?

Preuve de l’efficacité de la dénonciation de Mélenchon, la décision du vote à main levée est changée. Ce sera un vote nominatif. Bientôt, dans notre pays, être député ne va plus être une sinécure ; « Tu votes pour moi et après « Tchao ! » Les œufs pourris vont voler comme en Grèce. Suivre les députés et leur pourrir la vue va devenir une activité militante !

Autre effet : Les Socialistes changent leur stratégie. Ou plutôt font semblant de la changer. Aubry et Cambadélis, l’ami de DSK, offrent un titre tonitruant au Monde : « Les socialistes ne voteront pas le MES. »

C'est-à-dire qu’ils s’abstiendront. Laissant le champ libre à ceux qui voteront « pour ». On connaît les abstentions du parti socialiste. On sait ce qu’elles nous ont coûté.

Les gars, réfléchissez bien ! Les soldats du général Mélenchon connaissent vos ruses. Déjà que les communistes ne voteront pas pour vous au second tour, puisqu’il y a plus de communistes, le Parti de gauche risque alors de vous retourner votre abstention dans les gencives.

Une question me vient à l’esprit…Il veut vraiment être président de la république, Hollande ? On a dit que Dsk sautant Nafissatou avait fait un acte manqué car il ne voulait pas réellement de cette fonction. ..Là, je note, dans la campagne de Hollande un florilège d’actes manqués. Quel sera le bouquet final ? On attend la nuit d’un nouveau Sofitel…Hollande au lit avec Miss Bilderberg ???

En attendant le général Mélenchon est attendu par l’armée grandissante du peuple à Bastia, Limoges, Toulouse et Paris !

Suivez l’histoire de France en direct !