• D'abord l'humain

    Que penser du rejet ou de la négation du politique, de la politique, sinon que ce rejet n'est qu'un  travestissement politique. Mais le masque que revêt l'inconscience des déterminations historiques réelles n'empêche aucunement ces déterminations d'exister. Préférer le refuge de l'abstraction, la nommerait-on liberté, lui donnerait-on corps  dans un "individu" irréductiblement opposé à la "société", ou l'abaisser dans un rejet du tout politique ou la réduire à l'expression d'une détresse prenant la forme politique de l'abstention, c'est préférer l'absolue impuissance. Nier l'existence de liens organiques entre individu et société, c'est ôter à l'individu tout pouvoir contre toutes les forces extérieures que sa conscience lui présente comme hostiles et étrangères. Quand avec Marx nous posons que l'essence humaine est constituée par l'ensemble des rapports sociaux, ensemble des rapports des hommes entre eux et du rapport des hommes avec la nature, dévoilant cette réalité nous aidons les individus à prendre conscience de leur servitude présente, seule condition pour emprunter les chemins de la liberté, chemins ardus de la nécessité maîtrisée collectivement et individuellement. Chemins pavés de questions où l'apparente contradiction entre l'"individu" et la "société" se dévoile en la vérité des contradictions de la société avec elle-même. Aussi les contradictions entre l'"individu" et la "société" ont-elles leur solution dans la lutte pour la résolution des contradictions de la société avec elle-même. Et c'est bien à résoudre ces contradictions que les forces politiques, les forces sociales, les individus composant le Front de Gauche s'attèlent en mettant  d'abord l'humain dans leur programme.

    Daniel Mérino


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