• Entrée en campagne pour Jean Luc Mélenchon candidat du Front de Gauche

     Pour son premier déplacement en tant que candidat de l’ensemble du Front de Gauche à l’élection présidentielle, Jean Luc Mélenchon a fait le choix de se rendre dans les Bouches-du-Rhône, rencontrer les salariés de l’entreprise FRALIB qui luttent depuis plusieurs mois pour le maintien de leur usine sur le site de Gémenos, près de Marseille.

    Et ce fut une belle entrée en campagne ! Les salariés étaient au rendez-vous, Jean Luc Mélenchon a pris le temps de visiter l’usine, de discuter longuement avec le personnel et les représentants syndicaux, dans un climat particulièrement chaleureux. Chaleureux, et un peu émouvant aussi : car pour ces salariés qui produisent le thé Eléphant, qui luttent depuis des mois pour leur emploi avec courage et dignité, et qui sont prêts aujourd’hui à reprendre l’activité de l’entreprise sous forme d’une coopérative, il était extrêmement important qu’un candidat à l’élection présidentielle vienne les soutenir et médiatise leur lutte.
    La présence ici de Jean Luc Mélenchon était donc très symbolique, et illustre notre conception du combat politique : être au plus près des préoccupations de ceux qui se battent dans les entreprises, qui étaient dans les rues cet automne, qui vivent dans les quartiers populaires.
    Symbolique aussi car dans notre département l’engagement résolu des camarades du PCF dans le Front de Gauche s’est traduit par un vote à 78% en faveur de notre candidat commun, et les militants communistes étaient nombreux aujourd’hui avec leur secrétaire fédéral.
    La Gauche Unitaire était bien sûr présente. Notre porte parole Jacques Lerichomme s’est adressé aux salariés pour leur dire que le Front de Gauche doit être le Front uni de tous les travailleurs, des militants syndicaux, des citoyens : c’est leur Front !

    Les équipes militantes voulaient entrer en campagne : c’est chose faite, et de belle manière ! Car bien au delà des trois composantes « historiques » du Front de Gauche, les camarades de la FASE et de l’ACU, bien présentes à Aubagne, étaient là, tout comme de nombreux militants syndicaux du département, et des camarades que nous n’avions plus vus ces dernières années.

    Dans les Bouches-du-Rhône, la mayonnaise a pris… et ce n’est qu’un début !

    article paru sur le site de Gauche Unitaire

     

     

    « Quel bonheur de se retrouver parmi les siens ! ». Le ton est lancé. Les premiers mots du candidat du Front de Gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, donnent la tonalité de la campagne qui va se dérouler pendant les 10 prochains mois.

     

    Pour cette première journée de campagne, ce seront des retrouvailles avec les salarié-e-s de l’usine « FRALIB », à Gemenos, en lutte pour la sauvegarde de leurs emplois depuis 9 mois. En effet, ce n’était pas une première rencontre avec le Front de Gauche. Depuis le début du conflit, en 2010, les militants de nos organisations n’ont eu de cesse de les soutenir. Nous les avons invités à témoigner lors des réunions publiques ou lors des forums du programme partagé organisés par le Front de Gauche. L’un des moments forts aura été leur témoignage lors du forum sur le travail le 16 février 2011 à Marseille.

    Petit rappel des faits : en septembre 2010, le groupe Unilever prononce la fermeture du site de Gemenos. 182 emplois sont menacés, sans compter les emplois locaux dépendant de la production du ‘Thé l’Eléphant’.

    À cette annonce, les salarié-e-s entrent dans une phase de résistance qui ne s’est jamais affaiblie depuis.

    Ils assignent le groupe Unilever en justice pour procédure illicite. Le 04 février dernier, le tribunal de grande instance de Marseille leur donne raison. Le juge annule la procédure et condamne le groupe Unilever pour non-respect du code du travail et irrégularité manifeste. Il lui ordonne également de reconsidérer le projet initial de fermeture du site et interdit de mettre en œuvre le plan de sauvegarde de l’emploi.

    Le 10 mars 2011, la direction remet le couvert : une seconde procédure est déclenchée. Parmi les mesures proposées, seuls 47 emplois sur 182 sont maintenus en France. Rappelons qu’en 1997, le site du Havre avait déjà été fermé et une partie des salariés avaient été « reclassée » à Gemenos.

    Va-t-on leur imposer une nouvelle délocalisation ? Les obliger à laisser emplois, ami-e-s, famille, logement, vie sociale et associative afin que les actionnaires continuent à s’en mettre plein les poches ?

    Alors qu’en 2010, le groupe Unilever a vu augmenter sa croissance de 4,1%, et accru sa marge de 20%, il est inacceptable que les délocalisations boursières suivent leur cours.

    Le 15 juin dernier, après étude des nouvelles propositions, les salarié-e-s assignent une nouvelle fois l’entreprise devant les tribunaux pour procédure irrespectueuse du code du travail. La décision de justice sera rendue le 29 juin prochain.

    Malgré le refus de la direction d’Unilever de retourner à la table des négociations, le comité d’entreprise persiste dans son projet de reprise du site de production « Thé l’Eléphant ».

    Ce projet, axé sur le développement de l’activité et de l’emploi sur le site de Gemenos, est fondé sur une organisation à statut coopératif. Actuellement à l’étude, il comporte un volet économique qui implique l’intervention des salariés dans la gestion de l’entreprise. L’opération bénéficie du soutien financier du Conseil Régional des Bouches-du-Rhône.

    Après la fermeture de l’usine du Havre, Gemenos reste le seul site de conditionnement de thé à encore être localisé sur notre territoire.

    Cette lutte exemplaire, à l’instar de toutes celles menées par les salarié-e-s mobilisés pour la sauvegarde de leur emploi, fait partie des luttes emblématiques comme il en existe beaucoup en France. Elle mérite à ce titre le soutien et la mobilisation de tous car elle est à plus d’un titre symptomatique des blessures sociales que peut infliger le capitalisme débridé et des remèdes que les salariés peuvent élaborer collectivement pour maintenir leur entreprise en activité.

    Pour Jean-Luc Mélenchon : « Les ouvrier-e-s et les salarié-e-s sont les invisibles de la société. On n’en parle jamais, on ne les montre jamais. Et pourtant, il n’y a pas de classes sociales plus nombreuses dans notre pays. Je suis là pour vous, pour rendre visible les invisibles ! ».

     

     

    Laurence Sauvage

    Secrétaire Nationale du PG en charge des luttes sociales

     


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