•             De nombreuses analyses extrêmement discutables, que nous avons déjà longuement critiquées sur ce blog tentent d’expliquer le soi-disant « échec » du Front de Gauche (FG) face au Front national (FN) au premier tour de l’élection présidentielle – ce qui est déjà inexact dans la mesure où le FG a fait une percée alors que le FN n’a fait que maintenir son score du passé – par l’incapacité du Front de Gauche à s’adresser aux classes populaires. Le discours du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon ne serait pas « audible » pour les classes populaires qui ne raisonnent pas, mais ne sont capables de rien d’autre que de manifester de vils instincts, en particulier s’agissant du « problème de l’immigration ». Ceux qui font ces analyses en déduisent la nécessité de s’adresser aux électeurs du FN dans le langage qu’ils comprennent, celui qui peut toucher un imaginaire extrême-droitisé. Pour un large spectre de commentateurs allant de la droite extrême à la gauche sociale-démocrate, de Dominique Reynié à David Djaïz et Laurent Bouvet en passant par le bon Christophe Barbier, il faudrait « parler clair » sur l'insécurité et l’immigration, alors que le discours de JLM sur ces thèmes a été « totalement infructueux ».             Nous pensons exactement le contraire. Si un peuple impressionnant s’est rassemblé pour écouter les discours de JLM, c’est précisément parce qu’il a fait réapparaître le langage et les valeurs du socialisme historique en rénovant son contenu culturel notamment en faisant de l’écologie la matrice du socialisme, mais aussi en intégrant les valeurs contre-culturelles issues des luttes de minorités des années 1970 à l’intérieur de la culture nationale (avec ses valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité), elle-même réfléchie à travers les prismes du républicanisme et de l’universalisme. C’est cette voie-là qui nous semble devoir être poursuivie en combattant à partir de ses principes l’imaginaire d’extrême droite et pas le douteux racolage auquel on nous invite qui consisterait à "parler le langage des vrais gens" pour se faire entendre, et dont le seul effet est de banaliser le langage d’extrême droite dans le discours courant, et de renforcer le FN.
                Cette brève note ne vient qu’annoncer un texte plus long que nous allons publier sur ce blog en réponse à la réponse que nous a faîtes David Djaïz à notre critique de son texte sur « l’insécurité culturelle ».

    Pierre Sauvêtre et Guillaume Sibertin-Blanc 
    Parti de Gauche du 20ème, Paris


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    1er_mai_00

    Le peuple mobilisé dans les urnes a viré le président des riches !

    Le Front de Gauche avec le Parti de Gauche a pris toute sa part dans la défaite de Sarkozy. Une nouvelle période politique s’ouvre avec de nombreux défis et une exigence citoyenne de ruptures avec les politiques anti sociales, anti démocratiques et irresponsables écologiquement menées pendant ces dix dernières années.

    Le Front de Gauche continue, ici comme partout en Europe, à exiger d’autres politiques économiques que l’austérité imposée aux peuples pour satisfaire les appétits de la finance. Il continuera à porter son programme "l’Humain d’abord" dans les élections législatives des 10 et 17 juin 2012 pour faire élire de nombreux député-e-s à l’Assemblée nationale.

    Le Parti de Gauche


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  • Le peuple grec vient de mettre en minorité les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne. Et il a clairement choisi la gauche pour affronter la finance et l’austérité.

    Cette résistance populaire s’est exprimée massivement grâce aux votes pour les partis de l’autre gauche grecque, qui dépassent les 30 %. Je salue tout particulièrement le résultat de la coalition Syriza, partenaire du Front de Gauche français depuis plusieurs années. En devenant la première force politique de gauche, elle remet à l’ordre du jour en Europe l’invention de la gauche d’après la social-démocratie et le libéralisme.

    Je m’insurge contre le mensonge qui consiste à mettre cette percée de la gauche sur le même plan que le score minable des néo-nazis (6,9 %). Cette fascination morbide et nauséabonde pour l’extrême droite fait écho en France à la place médiatique honteusement disproportionnée qui a été donnée à Marine Le Pen entre les deux tours de l’élection présidentielle française.

    Jean-Luc Mélenchon


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  • Le peuple grec vient d’infliger une sévère déculottée aux partis qui ont mis en oeuvre l’austérité demandée par la Troïka (Commission européenne, BCE, FMI).

    Le Pasok (équivalent du PS) perd plus de 30%. Nia Dimokratia (équivalent de l’UMP) en perd plus de 14. Le message est clair: le peuple n’accepte plus de payer pour les banques, d’assister à la casse complète des services publics, de voir les entreprises fermer une à une, de perdre leurs emplois et de vivre majoritairement dans la misère.

    Dans ce contexte, plus de 34% des votants ont choisi l’autre gauche pour les représenter. Ils ont plac2largement en tête, devant le Pasok, la force d’union que représente Syriza. Cette coalition soeur du Front de Gauche français propose l’union au parti communiste grec (KKE), à la Gauche démocratique (DIMAR) et aux Verts. Elle est arrivée en première position à gauche avec pas moins de 16,7% des voix, près de 4 fois son score aux dernières législatives, loin devant les autres forces de gauche. Elle s’impose désormais comme la deuxième force politique en Grèce.

    Présent aux côtés de Syriza tout au long de la dernière semaine de campagne, le Front de Gauche salue son résultat. Nous espérons que le message du peuple sera entendu partout en Europe. Nous souhaitons que l’autre gauche grecque s’inscrive dans la dynamique de Syriza et accepte enfin la main tendue de celle-ci en vue de former un front commun.

    Si la formation d’un gouvernement semble aujourd’hui difficile, il est en tous cas une chose qui est claire: il ne pourra pas être favorable à l’austérité. La logique voudrait que ce soit un gouvernement de l’autre gauche qui se forme. Nous en formons le voeu, pour la Grèce et pour l’Europe.

    Vive Syriza! Vive le peuple Grec!


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